UN FILM DE MARTIN CAMPBELL
Panique dans l’univers : les protecteurs de la paix et de la justice, les Green Lantern Corps, sont menacés par un méchant qui a fait de la peur sa puissance. Il s’appelle Parallax et compte détruire tous ceux qui contribuaient à faire régner l’ordre intergalactique. Alors qu’un des plus vaillants Green Lantern trouve la mort, il demande à son anneau sacré de trouver son successeur. Et l’anneau jette son dévolu sur Hal Jordan (Ryan Reynolds), un pilote d’essai insolent, une véritable tête brûlée incapable de s’engager sur quoi que ce soit. Intrigué par cette mission lui faisant découvrir un univers bien plus dense et complexe qu’il ne le soupçonnait, Hal Jordan pourrait bien changer et devenir un homme plus responsable, courageux. Pour cela, il devra affronter les à prioris des autres membres de la ligue, qui ont peu de considération pour la race humaine, et faire le tri dans sa vie, entre un amour d’enfance qu’il passe son temps à décevoir (Blake Lively) et un vieil ami sur le point de succomber aux forces obscures…
Il est intéressant de remarquer que Martin Campbell, qui avait fait de James Bond un héros plus « ordinaire », réaliste, humain, change complètement de façon de faire pour cette adaptation de comic book. En effet, et c’est sans doute ce qui a contribué à faire de ce blockbuster un semi-échec aussi bien critique que public, Green Lantern se fiche complètement du réalisme pour mettre le paquet sur les effets spéciaux (majoritairement très kitschs) et la fantaisie. On débarque alors dans un univers étrange, avec plus d’images de synthèse que la moyenne habituelle et avec, il faut bien l’admettre, certaines fautes de goût criantes (mais que la 3D rend plutôt fun).
En apparence davantage destiné à un public jeune, enfantin, Green Lantern questionne sur la volonté et la peur. Les Green Lantern misent tout sur la volonté. En ayant la foi, ils pensent pouvoir garder l’équilibre. Et leurs ennemis ont fait de leur peur, leur rage, une force. Hal Jordan, en tant qu’humain, est tiraillé entre ces deux moteurs. C’est ce qui fera d’abord sa faiblesse puis progressivement sa force (car il est capable de comprendre l’ennemi, de ruser). Ne pas se laisser dicter sa conduite, ses envies, par cette petite ou cette grande voie qui nous garantit que c’est perdu d’avance, qui fait voir les choses en noir, demande courage et maturité. C’est en cela que se résumera la quête d’un héros particulièrement sexy, musclé et lisse, campé par Ryan Reynolds (a qui la combinaison moulante sied à merveille - quel cul !).
Déployant toutes les recettes du film de super héros (de l’action, une quête identitaire, une love story, un peu d’humour), Green Lantern assure le divertissement, sans prétention, au risque de souvent paraître un poil téléphoné. Il n’en demeure pas moins un blockbuster sympathique et charmant, notamment grâce à un casting globalement très convaincant.
Film sorti le 10 août 2010
